Loin de renvoyer à l’anomie (dans sa définition négative, de perte d’ordre moral/social), l’anarchie renvoie historiquement à la négation du pouvoir. Une question primordiale s’impose donc inévitablement aux militants et sympathisants anarchistes : qu’est-ce que le pouvoir, et comment l’identifier ?
Des réflexions contemporaines nous invitent à emprunter cette voie, comme celle de George Balandier. Fils de cheminot et sociologue, il a vécu parmi les ethnies Fang (Cameroun/Guinée) et Ba-Kongo (Congo/Angola) durant la décolonisation des années 50. Fort de cette expérience, il a d’abord mené une réflexion sur le pouvoir colonial pour ensuite élargir son interrogation sur la nature et les expressions du pouvoir : quelles sont ses conclusions ?