Contre le SNU !

Aujourd’hui, la JDC, offrant aux jeunes Français huit intenses heures de propagande militaire et étatique, n’est plus suffisante aux yeux du gouvernement pour remplacer le service militaire. Le Service National Universel (SNU), promesse de campagne d’Emmanuel Macron, s’imposera bientôt, et soumettra tous les jeunes de 16 ans à 30 jours bien plus militarisés que ne voudrait le faire croire le gouvernement.

Chanter la Marseillaise tous les matins sous les drapeaux,
apprendre à se mettre au garde-à-vous et à porter un uniforme, risquer la sanction au moindre écart ou à la moindre erreur (des pompes pour avoir mis les mains dans les poches…), le tout encadré par un personnel varié aux allures d’instructeurs et pour un budget mirobolant qui se compte en milliards d’euros (officiellement de 1 à 1,5
milliard par an).

Une hypocrite et ridicule mascarade aux accents patriotiques qui nous offre des reportages télé hallucinants où l’ont peut voir les volontaires du SNU, après avoir levé le drapeau et chanté la Marseillaise, confectionner des pancartes pour supporter l’équipe de France de football, dans un vain espoir de nous faire croire que le SNU, finalement, ça ne doit pas être si mal.

Jusque là, le SNU semble se fondre dans la masse des réformes aberrantes annoncées et mises en place par le gouvernement, et touchant principalement les lycéens, malgré quelques critiques et polémiques bien trop vite étouffées, émises après la diffusion des premières images du SNU en test.

Test auquel le gouvernement a pris soin de faire participer des jeunes sélectionnés parmi des volontaires ; voilà qui diminue déjà de beaucoup le risque de contestation de l’intérieur.

Obéir, ou refuser et résister ?

Inculquer aux lycéens la stricte obéissance aux règles, un respect aveugle et fervent pour les valeurs républicaines dans l’espoir d’ôter définitivement toute envie de remettre en question la société dans laquelle on vit et les piliers qui la soutiennent, au nom de règles et de valeurs que nous n’avons pas choisies et qui ne sont pas les nôtres. Obéir au point de faire un malaise comme les 29 jeunes du 18 juin dernier lors de l’inauguration d’une statue de De Gaulle à Évreux.

Et cela en donnant encore plus de moyens au gouvernement pour repérer et ficher au plus tôt les dissidents, pour toujours mieux satisfaire un insatiable et obsédant désir de contrôler la jeunesse.

Accepter le SNU, c’est accepter les valeurs qu’il veut nous inculquer : c’est accepter d’apprendre à perpétuer un système fondé sur des inégalités et la privation de la liberté individuelle de chacun, accepter de banaliser les usages de l’armée, accepter de ne plus ni choisir ni penser, mais seulement d’obéir, au nom de la très abstraite Nation.

Le SNU c’est NON, pour nous et les générations à
venir, discutons, organisons-nous, luttons !

En .pdf ici : Contre le SNU