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Quand la « révolte » bât de l’aile

Mercredi 19 décembre, en pleine révolte des gilets jaunes, les policiers se mettent en grève suite à l’appel des trois principaux syndicats de police. Ils ont étés encouragés, via un communiqué, à « rester dans les services et à ne répondre qu’aux appels d’urgence » pour cette première journée d’action. »Fermons les commissariats ! » C’est alors que d’interminables files d’attentes se forment aux aéroports d’Orly et Roissy (70 millions de passagers en 2017, top 10 mondial).Ça y est la police rejoint la révolte? Ceux qui scandaient « La police avec nous ! » avaient-ils raison? Ne rêvez pas, les principales revendications étaient des demandes pour plus de moyens, plus de budget et de meilleures conditions de travail. C’est-à-dire continuer à mener la répression de plus belle contre les manifestants tout en protégeant les plus riches et puissants. Attaquer les civils d’accord, mais dans de bonnes conditions svp!

Le jour même; Alliance, Unité-SGP Police-FO et l’Unsa ont rencontré Christophe Castaner en fin d’après-midi, pour poursuivre les négociations entamées la veille. Six heures après, surprise! ils obtiennent une augmentation de 120 à 150 euros brut en fonction du grade. Une augmentation pour les 135 000 policiers, dont pourraient bénéficier les 95 000 gendarmes. Mais quelle efficacité de la part d’un gouvernement qui a mit plusieurs semaines à s’adresser aux révoltés! L’Etat s’est rendu dépendant de ses chiens de garde et maintenant, ils commencent à menacer de mordre le maître. C’est pourquoi Castaner décide de leur donner un petit peu plus de croquettes

Nous tenons à apporter notre soutien aux victimes de la répression policière et judiciaire.